Processus d’inscription à l’UNESCO

Organisation des Nations unies, l’UNESCO est spécialisée dans l’éducation, la science et la culture. Créée en 1945, elle a pour objectif de contribuer au maintien de la paix dans le monde par l’éducation, la science et la culture. Au plan culturel, l’UNESCO est connue depuis 1972 pour sa liste du patrimoine mondial. De nombreux biens (sites touristiques et autres…) sont inscrits à son patrimoine. L’inscription des biens est réservée uniquement aux États ayant signé la Convention du patrimoine mondial, et se déroule en plusieurs étapes.

La liste indicative

Il s’agit ici pour les États parties de dresser une liste qui répertorie les sites naturels et culturels importants situés sur leurs territoires. Ce répertoire constitue une prévision des sites qu’ils pourront soumettre à l’inscription dans les cinq années à suivre. C’est la liste indicative qui est ainsi établie. Elle est d’une importance capitale, car le comité du patrimoine mondial ne peut étudier une proposition d’inscription si le bien concerné ne figure pas au préalable sur la liste. Elle peut être modifiée à tout moment.

Le dossier de proposition d’inscription

Le dossier de proposition d’inscription peut être vu comme l’ensemble des cartes et documentations en rapport avec le bien concerné. Il doit être le plus complet possible. L’État partie peut se faire aider et conseiller par le centre du patrimoine mondial qui se charge de vérifier si la proposition d’inscription est complète. Il transmet ensuite la proposition à l’organisation consultative compétente pour évaluation.

L’organisation consultative

L’évaluation des biens proposés pour inscription est faite par deux organisations consultatives définies par la convention du patrimoine mondial. Il s’agit du conseil international des monuments et des sites (ICOMOS) et de l’union internationale pour la conservation de la nature (UICN) qui ont pour rôle de fournir au comité du patrimoine mondial, des évaluations des sites naturels et culturels proposés pour inscription. Une troisième organisation : le centre d’étude pour la persévérance et la restauration des biens culturels (ICCROM) donne au comité, des conseils sur la conservation des sites culturels et sur les activités de formation.

Le comité du patrimoine mondial

Il intervient après la proposition et l’évaluation pour décider quels biens seront inscrits sur la liste du patrimoine mondial. Il se réunit une fois par an. Il peut différer sa décision et demander aux États parties des informations complémentaires sur leurs sites, ou rejeter aussi l’inscription.

Les critères de sélection

Ils sont au nombre de dix et sont régulièrement révisés par le comité. Pour figurer sur la liste du patrimoine mondial, les sites doivent avoir une valeur exceptionnelle et remplir au moins l’une des dix conditions de sélection suivantes :

• Représenter un chef-d’œuvre de l’art humain.
• Avoir considérablement influencé au cours d’une période ou aire culturelle donnée, le développement architectural ou technologique, des arts monumentaux de la planification des villes ou de la création des paysages.
• Être une preuve d’établissement humain traditionnel de l’utilisation traditionnelle du territoire ou de la mer qui sont représentatifs de culture ou de l’interaction humaine avec l’environnement spécialement quand celui-ci est devenu vulnérable sous l’impact d’une mutation irréversible.
• Être une relique exceptionnelle d’une tradition culturelle ou une civilisation encore présente ou disparue.
• Offrir un exemple éminent d’un type de construction ou d’ensemble architectural ou technologique ou de paysage représentant une ou des périodes significatives de l’histoire humaine.
• Être lié à des événements ou des traditions, des idées, des croyances ou des œuvres artistiques et littéraires ayant une signification universelle particulière.
• Représenter des phénomènes naturels ou des aires d’une beauté naturelle et exceptionnelle.
• Représenter les différentes étapes de l’histoire de la terre et témoigner de phénomènes géologiques ou d’éléments géographiques ayant une grande signification.
• Représenter des phénomènes écologiques dans le développement des écosystèmes de la faune et de la flore terrestres, aquatiques, côtières et marines.
• Contenir les habitats naturels les plus importants pour la conservation de la diversité biologique y compris ceux où survivent des espèces menacées ayant une valeur universelle exceptionnelle du point de vue de la science.

Les États, après l’inscription, sont tenus d’établir des rapports sur la conservation des sites et les mesures de protection établies. Ceci permet au comité d’évaluer l’état des sites et de prendre si possible, des mesures spécifiques pour assurer une meilleure protection des biens.